Nous avons la chance de pouvoir récupérer des pousses de châtaigniers non loin de l’Abbaye. Ces longs rameaux de bois souples sont idéaux pour faire des tressages. Nous réalisons des petites bordures pour bien marquer les massifs dans le jardin. Les bois sont tressés autour de fers à béton plantés dans le sol tous les 40 cm. Ce type d’ouvrage résiste au temps entre 5 et 7 ans, ensuite il faut changer les rameaux.

Opération inévitable au printemps mais jamais considérée comme une corvée. Les herbes sauvages qui poussent bien montrent une bonne santé du sol et d’autant plus s’il y a de la diversité. L’occasion d’observer, d’identifier ces plantes pour connaitre l’évolution de nos terres. Certaines seront conservées parce que leur floraison sera intéressante dans quelque temps, d’autres attirent des auxiliaires. Ne sont systématiquement arrachées que celles qui vont gêner nos plantations et/ou envahir. Nous limitons leur présence par du paillage ou des plantations de couvres sol.

Après plusieurs années de test et d’observation, la gestion de nos massifs évolue. Fervent pratiquant du paillage pour limiter herbes et arrosages, nous évoluons en plantant des végétaux couvres sol et persistants pour ne plus mettre de paillage. Avec le choix de plantes adaptées au terres sèches. Ce printemps, nous plantons plus de 200 boutures de Teucrium ackermanii dans un massif composé de rosiers, arbustes et bulbes. Le sol avait été désherbé et paillé le mois précédent. Ce sont de jeunes boutures, en micro-motte, à peine plus de haut de 3 cm. Cette plante a un joli feuillage persistant bleuté, reste basse de 10 cm et fleurie violet en juillet et aout. 5 plantes au m2 pour bien couvrir l’ensemble et faire concurrence aux adventices.